Coup d’envoi de la saison de danse, le Gala constitue un moment fort de l’Opéra national de Paris.
Sur la scène du Palais Garnier, le traditionnel Défilé du Ballet rassemble les élèves de l’École de Danse et l’ensemble des danseurs de la Compagnie.
Place ensuite à deux œuvres de William Forsythe : Rearray, un duo qui fait son entrée au répertoire, et Blake Works I, créé pour le Ballet de l’Opéra national de Paris en 2016 sur des chansons électro de James Blake.
Enfin, l’Opéra présente pour la première fois l’univers onirique du chorégraphe suédois Johan Inger avec Impasse, qui interroge la relation entre le groupe et l’individu sur des musiques colorées d’Ibrahim Maalouf et Amos Ben-Tal.
La Fille mal gardée raconte le triomphe par la ruse d’un amour empêché.
Ballet-pantomime créé par Jean Dauberval en juillet 1789 au Grand-Théâtre de Bordeaux, il inspire au cours de l’Histoire de nombreux chorégraphes par son univers proche de l’enfance et sa vision amusée de la paysannerie.
En 1960, le chorégraphe anglais Frederick Ashton en propose une version virtuose et pleine d’humour qui fait danser les coqs, les vieilles dames et les parapluies. Une galerie de personnages irrésistibles évolue au son de chansons populaires et d’airs d’opéras-bouffes.
Typique du « ballet d’action » théorisé en 1760 par Jean-Georges Noverre, genre chorégraphique qui valorise l’expressivité, La Fille mal gardée éblouit et amuse par sa fraîcheur. Dans une cour de ferme ou un champ de blés, les cœurs de Lise et Colas se cherchent et finissent par se trouver. À la manière d’une comédie musicale, le scénario original, revisité par Ashton, nous emporte dans sa fantaisie et ses sourires.